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L'objectif de ce projet est d'étudier les relations entre la distribution du glissement cosismique, la segmentation des failles et les zones d'endommagement associées. Des études récentes suggèrent que des variations importantes du glissement peuvent être causées par des zones barrières qui empêchent la propagation de la rupture. L'expertise de l'UNIPD dans la distribution des zones d'endommagement et leurs propriétés mécaniques, combinée à l'expérience dans la cartographie des failles actives et la reconstruction de leur histoire sismique, acquise par le CEREGE au cours des 10 dernières années, fournira au doctorant les outils nécessaires à l'étude de ces liens.
En particulier, l'analyse de l'expression de la surface de la faille - basée sur la quantification du déplacement cumulé (par exemple, éperons à facettes, cicatrices de faille, décalage géologique) - ainsi que la cartographie précise des segments de faille actifs, permettront à l'étudiant de relier la distribution du glissement à la segmentation de la faille, aux zones d'endommagement et aux structures héritées. Plusieurs sites d'étude seront sélectionnés sur des failles présentant différentes caractéristiques de zone d'endommagement et de déplacement cumulatif de faille (par exemple la faille de Vado di Corno, la faille de Roccapreturo) dans les Apennins. Ces sites serviront à quantifier les caractéristiques géométriques, notamment la longueur de la faille, les caractéristiques géométriques spécifiques de l'expression de la surface de la faille, telles que les coudes, les marches de quelques km, le déplacement cumulé maximal, l'épaisseur de la zone d'endommagement, le degré de fracturation et les propriétés mécaniques spécifiques.
La topographie à haute résolution, dérivée de modèles numériques d'élévation obtenus par des levés de drones LiDAR ou par photogrammétrie, soutiendra cette analyse. En outre, les vitesses de glissement des failles et, le cas échéant, l'histoire sismique seront estimées grâce à la datation de l'escarpement de la faille 36Cl, à des tranchées paléosismologiques et à la datation de marqueurs décalés. Ces données permettront au doctorant d'explorer les liens entre la maturité des failles, l'étendue des ruptures cosismiques et le regroupement (coefficient de variation entre la vitesse de glissement et l'occurrence des tremblements de terre). Des scénarios de rupture sismique pourraient être proposés pour chaque zone cible sur la base de ces résultats et incorporés dans la modélisation numérique.
Contexte de travail
Le but de TREAD est de former une nouvelle génération de chercheurs pour relever les défis de la prévision des tremblements de terre dans des contextes tectoniques complexes en utilisant des observations et une physique intégrées.
Les objectifs de TREAD sont les suivants
(i) développer une nouvelle approche intégrative de l'analyse des risques sismiques en Europe et en Méditerranée, depuis les expériences de laboratoire à petite échelle jusqu'aux observations à grande échelle.
(ii) établir une modélisation des tremblements de terre basée sur la physique, sur des échelles de temps allant de millions d'années à des fractions de seconde dans des contextes tectoniques complexes.
(iii) améliorer le lien entre la géologie des tremblements de terre, la modélisation informatique et l'évaluation des dangers et des risques, en mettant l'accent sur les besoins des gouvernements, de l'industrie et des parties prenantes scientifiques.
Le consortium
Pour atteindre ces objectifs, le consortium TREAD comprend 14 institutions académiques et 8 institutions non académiques, dont 8 partenaires privés, de haut niveau scientifique, provenant de 7 pays européens, couvrant des connaissances et une expertise de pointe dans les domaines de l'observation, de l'expérimentation et de la modélisation computationnelle :
- Université de Chieti-Pescara (Ud'A), Italie
- Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), France
- Universiteit Utrecht (UU), Pays-Bas
- Fondation GEM (GEM), Italie
- Université Grenoble-Alpes (UGA), France
- Ludwig-Maximilians-Universität München (LMU), Allemagne
- Université de Barcelone (UB), Espagne
- Université de Padoue (UNIPD), Italie
- Institut fédéral suisse de technologie (ETH), Suisse
- Institut de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (IRSN), France
- Institut national d'océanographie et de géophysique expérimentale (OGS), Italie
- Institut national de géophysique et de volcanologie (INGV), Italie
- Université de la Ruhr à Bochum (RUB), Allemagne
- Institut de Physique du Globe (IPGP), France
- Institut Helmholtz de Freiberg pour la technologie des ressources (HZDR), Allemagne
- Willis Tower Watson (Willis), Royaume-Uni
- IFP Energies Nouvelles (IFPEN), France
- Eléctricité de France (EDF), France
- Université de Milan Bicocca (UNIMIB), Italie
- Munich REb (MUNCHRE), Allemagne
- Service géologique néerlandais (TNO), Pays-Bas
- TRE-Altamira (TRE), Italie
- Aix-Marseille Université (AMU), France
Contraintes et risques
Missions de terrain